Koffi Olomide crée la polémique

Rédigé le 12/07/2024
Jocksy Andrew Ondo-Louemba

La récente apparition de Koffi Olomide dans l’émission « Le Panier, the Morning show » sur la RTNC a déclenché une controverse significative concernant ses commentaires sur l’engagement de l’armée congolaise dans l’Est de la République démocratique du Congo. Le célèbre artiste de la rumba congolaise a suscité l’indignation en minimisant l’existence même du conflit, défiant ainsi les narratifs bien établis sur la situation dans cette région déchirée par les troubles.

Lors de l’émission diffusée le 6 juillet 2024, Koffi Olomide a contesté fermement l’idée d’une guerre en cours dans l’Est de la RDC. Face aux questions du journaliste Jessy Kabasele, il a déclaré : « De quelle guerre parlez-vous ? Il n’y a pas de guerre. Nous sommes frappés, on nous gifle, on fait de nous ce que l’on veut. » Ses remarques ont rapidement attiré l’attention et ont été perçues comme un déni flagrant des réalités vécues par de nombreux Congolais dans cette région.

 Réaction du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC)

Ces propos ont conduit à une réaction immédiate de la part du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), qui a convoqué Koffi Olomide pour une audition à Kinshasa. Parallèlement, la RTNC a pris la décision préventive de suspendre l’émission et son animateur, Jessy Kabasele. Dans un communiqué, la directrice générale de la chaîne a exprimé son désaccord avec les déclarations de l’artiste, soulignant qu’elles minimisent la gravité de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, souvent marquée par des affrontements violents et des tensions géopolitiques.

Débat né des propos de Koffi Olomidé

Cette affaire a suscité un vif débat au sein de la société congolaise et au-delà, mettant en lumière la responsabilité des personnalités publiques dans la manière dont elles abordent des sujets sensibles comme la sécurité nationale et les conflits régionaux. Certains critiques ont accusé Koffi Olomide de manquer de sensibilité envers les souffrances des populations touchées par les violences dans l’Est de la RDC, tandis que d’autres ont défendu sa liberté d’expression, argumentant qu’il a le droit de partager son point de vue, même controversé.

Rappelons que L’Est de la RDC n’a plus connu la paix depuis 1997…