Algérie, Mouad Bouchareb aurait fait allégeance à Gaïd Salah

17/11/2018 – Nicolas Beau

Le nouveau président de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) devenu également, par intérim,  le secrétaire général du FLN, Mouad Bouchareb, aurait fait allégeance au clan le plus puissant de l’heure, les proches du chef d’état major Gaïd Salah.

Le 30 octobre dernier, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, s’était prononcé en faveur d’un nouveau mandat en 2019 du président Bouteflika. Face à la presse, le chef du FLN avait  égrené quelques chiffres. Le FLN, avait-il cru bon de proclamer, ce sont des centaines de milliers de militants, des centaines d’élus, des dizaines de députés, qui appellent à ce que le président Bouteflika « poursuive sa mission ».

Mal lui en a pris. Voici deux jours et alors qu’il était interpellé aux aurores à son domicile, il a été victime d’un accident cardiaque, avant d’être hospitalisé. Ce qui ne l’a pas empêché, à bout de forces, de donner sa démission de secrétaire général.

Par un retournement rapide de l’histoire, il ne fait pas bon désormais en Algérie de militer pour un cinquième mandat de Bouteflika, alors qu’il y a peu, la moindre critique contre la reconduction de l’actuel Président lors des prochaines présidentielles valait condamnation de l’ensemble de la classe politique et éventuellement une interpellation par les forces sécuritaires.

Aller à Canossa

L’intérim de la présidence du FLN est assuré désormais par le tout nouveau président de l’Assemblée Nationale, nommé à la suite d’un coup de force parlementaire, Mouad Bouchareb. Or ce nouveau venu et jeune député, indiquent à Mondafrique des sources bien informées, n’a pas tardé à rapidement faire allégeance aux maitres des horloges, les « décideurs » qui sont proches proches de Gaïd Salah, chef d’état major et vice ministre de la Défense..

Une véritable révolution silencieuse est survenue à Alger ces dernières semaines, qui fait de l’Etat Major algérien et de son bras armé, les chefs du renseignement militaire, les maitres du calendrier et les arbitres discrets mais tout puissants des élégances politiques.