En ce début décembre 2025, la cinquième édition du Red Sea International Film Festival bat son plein à Djeddah. Jusqu’au 13 décembre, la ville devient l’épicentre d’un cinéma en pleine effervescence, entre diversité internationale et créations arabes au féminin.
Du 4 au 13 décembre 2025, Djeddah accueille, en ce moment même, la cinquième édition du Red Sea International Film Festival. Entre avant-premières internationales, talents émergents et regards féminins, le festival saoudien affirme son rôle de carrefour incontournable du cinéma mondial et régional.
À l’approche de l’hiver, la ville historique d’Al-Balad à Djeddah vit une nouvelle effervescence cinématographique. Pour sa cinquième édition, le Red Sea International Film Festival (Red Sea IFF) déploie une programmation foisonnante, mêlant récits novateurs, voix féminines et ouverture sur le monde, confirmant sa place de locomotive du septième art en Arabie saoudite et bien au-delà.
Au centre de cette édition 2025, la section « Red Sea: New Vision » se distingue par son audace. Dix films venus des quatre coins du globe composent une mosaïque de styles et de sensibilités, réunis par leur capacité à renouveler le langage cinématographique. On y retrouve notamment If I Had Legs I’d Kick You de l’Américaine Mary Bronstein, porté par la brillante Rose Byrne, qui propose un récit à la fois cru et décalé sur la résilience et l’excentricité humaine.
Côté français, Juliette Binoche fait sensation avec In-I: In Motion, sa première réalisation, fruit d’une collaboration intense avec le chorégraphe Akram Khan. Ce film hybride navigue entre danse, introspection et dialogue des corps, illustrant la volonté du festival de brouiller les frontières entre disciplines artistiques. Le Britannique Mark Jenkin, habitué du festival, revient avec Rose of Nevada, drame mystérieux où mémoire et temporalité se confondent, servi par George MacKay et Callum Turner.
Le regard des femmes à l’honneur
Autre temps fort, le partenariat avec l’Arab Fund for Arts and Culture (Afac) et le Netflix Fund for Creative Equity. Cinq courts métrages, issus de l’initiative « Women in Film: Bring Your Story to Life », sont projetés. Ce dispositif inédit soutient les réalisatrices arabes, en leur offrant accompagnement artistique et financier. Parmi les projets retenus : Jareesh Salam de la Saoudienne Tala Alharbi, No Land in Sight de l’Émiratie Eiman Alkhalifa, Cleanse the Streets de la Jordanienne Aysha Shahaltough, Of Burning Memories & Wounds de l’Égyptienne Suha Belal et Somewhere Else de la Koweïtienne Haya Alghanim. Ces films ouvrent une fenêtre sur des univers intimes, souvent méconnus, et témoignent d’une vitalité créative féminine de plus en plus visible sur les écrans du monde arabe.
Le Red Sea IFF innove également avec une section dédiée aux séries, accueillant cette année El’Sardines de Zoulikha Tahar. Cette coproduction franco-algérienne suit une ingénieure maritime tiraillée entre ambitions professionnelles et héritage familial, offrant un regard sensible sur la complexité des parcours de femmes aujourd’hui.
Pour les plus jeunes, la section « Families & Children » met l’accent sur la diversité et l’imaginaire. Au programme : Doraemon: Nobita’s Art World Tales du Japonais Yukiyo Teramoto, qui invite les enfants à plonger dans l’univers foisonnant de la création artistique ; Ghost School, réalisé par Seemab Gul et coproduit par le Pakistan, l’Allemagne et l’Arabie saoudite, qui mêle aventure et surnaturel ; et enfin The SpongeBob Movie: Search for SquarePants, production de Paramount Animation signée Derek Drymon, promesse d’un grand moment de divertissement en famille.
Au-delà des projections, le festival s’impose comme un véritable laboratoire du cinéma du futur. Le Red Sea Souk, marché professionnel du festival, accueille distributeurs, producteurs, réalisateurs et investisseurs du monde entier, favorisant la coproduction, la découverte de nouveaux talents et l’émergence de projets audacieux. Ateliers, masterclasses, débats et rencontres rythment ces dix jours, faisant du festival un carrefour d’idées et de collaborations.
L’ancrage local et l’ouverture internationale restent au cœur de la philosophie du Red Sea IFF. Grâce à des partenariats avec des institutions comme le Tariq Abdulhakim Museum, l’édition 2025 propose aussi des événements musicaux et des expériences en plein air, mêlant art, culture et cinéma dans la vibrante atmosphère d’Al-Balad.
En cinq ans seulement, le Red Sea International Film Festival s’est hissé au rang des rendez-vous majeurs du cinéma international. Cette édition 2025, audacieuse et éclectique, invite le public à explorer des univers cinématographiques inédits et à découvrir la diversité des voix qui façonnent le cinéma d’aujourd’hui et de demain.
Pour tout savoir sur la programmation complète, la billetterie et les événements associés, rendez-vous sur le site officiel : redseafilmfest.com