Une Alternative Démocratique en Afrique? Oui, mais laquelle?

01/05/2024 – La redaction de Mondafrique

La démocratie occidentale est un système, parmi d’autres, qui permet à des peuples d’imposer un système politique pluraliste et respectueux des droits de la personne humaine.  Ce n’est pas le seul, explique notre éditorialiste Liz De Tarn

« L’idée que la démocratie ne convient pas aux pays africains est souvent avancée, mais elle est inexacte, affirme notre éditorialiste ». L’humanité possède en elle toutes les pratiques politiques, et l’Afrique ne fait pas exception. Cependant, en raison de sa pluralité, une pratique politique uniforme pour le continent ne pourra émerger que lorsque celui-ci pourra se fédérer dans son ensemble.

« Mon expérience dans certains pays d’Afrique m’a permis de constater que le système démocratique mis en place au lendemain des indépendances ne fonctionne pas partout en Afrique francophone. Même le Sénégal, souvent cité comme une exception, présente des limites.

L’imagination institutionnelle 

« L’idée des « supers présidents » en Afrique s’explique en partie par l’image de l’homme africain sur lui-même, aliénée par son histoire et ses mœurs corrompues lorsqu’il accède à des postes de responsabilité. Il semble ressentir une peur inconsciente de retomber dans la précarité, ce qui le pousse à s’accrocher au pouvoir. Cette peur de perdre le pouvoir entrave tout véritable progrès de leurs pays.

« L’alternance politique est essentielle, mais certains pays pourraient envisager un changement de système politique. Un système parlementaire, avec un président honorifique au pouvoir limité, un Premier ministre exclusif et un parlement décisionnaire par vote, pourrait être expérimenté. Une analyse spécifique des pays pourrait conduire à plusieurs propositions évaluées au cours de processus d’expérimentation.

Dans des pays comme le Burkina Faso, où existe encore un système de royauté, les différentes chefferies et institutions pourraient être articulées pour jouer un rôle honorifique supplémentaire dans la surveillance des dérives antidémocratiques et constitutionnelles.

Approfondir ces analyses pourrait permettre d’envisager une tentative de proposition de solutions plus précises pour une alternative démocratique en Afrique.