La chercheuse Beatriz de León Cobo a mis en évidence la dégradation accélérée des États, au Sahel, à cause des putschs et de l’essor des insurrections, qui transforment, la zone, en champ de compétition internationale et source permanente d’insécurité. Une vulnérabilité supplémentaire résulte de la porosité des frontières et de l’immensité du territoire, qui restreignent l’efficacité des réponses au défi.
La journaliste Beatriz Mesa privilégiait, quant à elle, l’enjeu de la démographie : Plus de 60 % de la population du Sahel est âgé de moins de 25 ans, quasiment sans perspective de mieux-être. Il en découle une hausse de la pression des flux humains vers l’hémisphère nord.
Son collègue José Naranjo, pour sa part, expliquait l’évolution des routes migratoires irrégulières. A ses yeux, le durcissement des contrôles sur les côtes de la Mauritanie et du Sénégal pousse, désormais, de nombreux candidats, à emprunter des itinéraires chargés de périls, au départ de la Guinée-Bissau et de la Guinée-Conakry.
Selon la majorité des participants, venus des divers horizons de la sécurité globale, l’Afrique de l’Ouest abrite, maintenant, l’un des épicentres mondiaux de l’instabilité.
Un colloque sur le Sahel, cauchemar de l’Europe
05/09/2025 – Nicolas Beau
Le 03 septembre 2025, se tenait, aux îles Canaries, une conférence d’experts, de journalistes et de décideurs sur les risques croissants dans la région du Sahel et leurs répercussions directes en Europe. D’emblée, les intervenants se sont intéressés au cas emblématique de l’Espagne, première ligne de contact atlantique avec la lame de fond de l’immigration.
La responsabilité des régimes en place
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