L’épouse du président malgache, Andry Rajoelina, est certainement un des atouts dans la campagne présidentielle que mène son mari pour être réélu à la tète du pays le 14 novembre prochain.
Un article d’Olivier Vallée
Après sa rencontre avec Andry Rajoelina en 1994, alors qu’ils étaient encore au lycée, Mialy a entrepris un parcours académique ambitieux. Elle a poursuivi des études supérieures au Conservatoire national des arts et métiers de Paris, démontrant son engagement envers l’excellence et l’apprentissage continu. Son retour à Madagascar en 2000 a marqué le début de son engagement dans la vie publique aux côtés de son futur mari.
Contrairement à Voahangy Rajaonarimampianina, l’épouse d’Hery, président de 2014 à 2018 et de nouveau candidat en 2023, dont la trajectoire romanesque de serveuse d’origine modeste faisait jaser, Mialy Rajoelina est issue de la haute bourgeoisie tananarivienne. Ce milieu d’origine a été précieux pour la carrière entrepreneuriale, puis politique, du jeune Andry Rajoelina : son épouse a été son premier bailleur, lui permettant de créer son entreprise Injet. De plus, son mariage lui a donné accès aux hautes sphères de la capitale.
Alors que les convictions politiques de celui qu’on surnommait alors «TGV» semblaient sincères lors du lancement de sa révolution orange, à partir de 2009 et qu’une véritable envie de changement l’animait, Mialy Rajoelina a su incarner une communication de princesse bienveillante. «L’épanouissement personnel [des femmes], proclame-t-elle, ne devrait pas être mis de côté au profit des diktats de la société».
Au chevet des plus démunis
Maman-poule irréprochable, épouse dévouée à son mari contre vents et marées, cette super woman malgache sait être la mère de la Nation au chevet des plus démunis. Le tout en étant toujours tirée à quatre épingles, brushing parfait et sourire étincelant. Une véritable Grace Kelly tropicale.
Jugée gracieuse et élégante sur les réseaux sociaux malgaches qui vantent le choix de ses tenues, la Première dame incarne l’idéal de la femme malgache : discrète, souriante, réservée,… Elle fait l’unanimité auprès de la bourgeoisie de la capitale qui n’a de cesse de vanter ses qualités, au nom des « vraies » valeurs féminines, conformes à la représentation sociale puritaine, pour qui une femme doit agir, mais à sa juste place.
Le site officiel et l’ensemble des réseaux sociaux de la présidence et de la famille présidentielle ne cessent de valoriser les actions de cette dernière. Ces actions, régulièrement relayées par les partenaires internationaux, que ce soient l’ONU et ses agences ou les États et leurs déclinaisons, donnent au Président candidat une crédibilité supplémentaire.
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