L’ Algérie, le cauchemar d’Emmanuel Macron

24/02/2019 – La redaction de Mondafrique

L’excellent journaliste de l’Obs, Vincent Jauvert, témoigne de l’inquiétude d’Emmanuel Macron sur l’Algérie.

Voici le témoignage du journaliste de l’Obs, tel qu’il apparait sur le site de l’hebdomadaire français

« C’était début février. Nous demandions à un haut responsable français ce qui inquiétait le plus Emmanuel Macron. Une nouvelle crise financière ? Une cyberattaque massive des Russes ? Des frappes américaines sur l’Iran ? « Vous n’y êtes pas », a répondu ce personnage central de la Macronie. « Le cauchemar du résident de la République c’est l’Algérie. C’était aussi celui de ses prédécesseurs. Les plus hautes autorités de l’Etat sont terrifiées par la perspective d’une grave déstabilisation de notre ancienne colonie après la mort de Bouteflika [président depuis 1999]. »

Et le journalsite de l’Obs de poursuivre: « Cette confidence date de plusieurs jours avant les manifestations de la jeunesse algérienne contre un cinquième mandat du président grabataire. On imagine donc aisément qu’aujourd’hui l’Algérie est plus que jamais le sujet numéro un de préoccupation de l’Elysée. Une grave crise politique dans ce pays si proche -suite à une révolte de la jeunesse et/ou une disparation de son président – risque, en effet, de poser des problèmes considérables à la France.

Ces craintes ne sont pas nouvelles. Les autorités françaises redoutent notamment et depuis longtemps un afflux massif de réfugiés venus d’Algérie si ce pays connaissait une crise politique aussi grave que durant les années 1992-1998

La défense de Bouteflika

L’Elysée entretient de très bonnes relations avec les amis d’Abdelaziz Bouteflika, dont notamment le patron des patrons algérien, Ali Haddad, comme en témoign la photo ci dessus prise pendant le voyage d’Emmanuel Macron à Alger durant la dernière campagne présidentielle de 2017. La diplomatie française a même donné son feu vert, cet hiver, à la décision du président algérien de se représenter pour un cinquième mandat.

Si la situation en Algérie continuait à empirer, Emmanuel Macron et ses proches en porteraient nécessairement une part de responsabilité.