Abdelaziz Bouteflika en très mauvais état en Suisse

22/02/2019 – La redaction de Mondafrique

A deux mois de l’élection présidentielle algérienne, le président Abdelaziz Bouteflika est en très mauvais état dans un établissement à Genève en Suisse, officiellement pour suivre d’importantes « séances de rééducation », indique le site Algérie Part généralement informé par la présidence. 

Selon les informations du site Algérie part, « les jours Abdelaziz Bouteflika ne sont pas en danger » même s’il est « affaibli » et que « ses traits sont tirés ». Autant d’euphémismes pour décrire un homme à bout de forces, privé de parole et qui ne se déplace sur son fauteuil roulant que sanglé par des ceintures de contention, afin d’éviter qu’il ne chute sur lui même.

C’est quasiment la première fois qu’un media proche du pouvoir admet que le président algérien n’est pas vraiment en pleine forme. Le site animé par le journaliste Abdou Semmar qui ne cache pas son soutien à un cinquième mandat de Bouteflika admet même que « l’évolution de l’ état de santé sera donc un élément central qui sera suivi de près au cours de ces élections présidentielles ». C’est le moins que l’on puisse dire

Des « séances de rééducation« 

De son côté, la présidence de la République a souligné dans son communiqué que le Président Abdelaziz Bouteflika, se rendra dimanche prochain à Genève (Suisse) pour y effectuer ses « contrôles médicaux périodiques ». La même source ajoutera que ce déplacement sera de courte durée. Ce que ne dit pas la Présidence, c’est que le chef de l’état est soigné à Genève pour la deuxième fois en dix jours.

Le clan présidentiel tente par une ultime remise en forme de leur candidat d’anticiper sur les nécessaires apparitions publiques d’Abdelaziz Bouteflika, En sa qualité de candidat à l’élection présidentielle, le président algérien devra apparaitre lors de la présentation de son dossier de candidature au Conseil Constitutionnel au début du mois de mars prochain. Et s’il est réélu, il devra se plier à la prestation publique de serment pour officialiser le début de son 5e mandat à la tête de l’Etat.

Pour le reste et sous réserve que Bouteflika puisse au moins apparaitre, l’élection largement truquée est jouée naturellement d’avance.