Algérie, le renvoi annoncé du général Athmane Tartag

18/01/2019 – Nicolas Beau

En ce début d’année, beaucoup parient, une nouvelle fois, sur la mise à l’écart possible du général Athmane Tartag, dit « Béchir », nommé  en 2015 à la tète de l’ancien DRS (services algériens), devenu la Direction des Services de Sécurité (DSS).

Protégé par Saïd Bouteflika, le frère du président algérien, qui avait fortement contribué à le nommer en septembre 2015 à la place du général Mohamed Mediène, dit « Toufik », le tout puissant patron des services algériens pendant un quart de siècle, le général Tartag est désormais plus proche de la porte que de l’augmentation. « Les pourparlers sont en marche, affirme un familier du sérail, pour lui trouver un successeur ».

Le général Youssef, en charge des relations extérieures à la DSS, est apparu longtemps comme un successeur possible du général Tartag. Mais, semble-t-il, sa côte a été sérieusement revue à la baisse, notamment en raison de ses liens qu’il avait avec l’ancien correspondant des services algériens à Paris qui fut rappelé brutalement à Alger en 2018 en raison d’un bilan jugé désastreux par les amis du chef d’état major, Gaïd Salah.

Un successeur examiné à la loupe

Si l’hypothèse du départ de Tartag se confirmait, le nom et le parcours  de son successeur en dirait beaucoup sur le rapport de force actuel entre l’armée algérienne dirigée par Gaïd Salah et la Présidence, où le frère du président, Said Bouteflika, règne en maitre

Ce n’est pas la première fois que la rumeur enfle sur le départ du général Tartag voulu par les proches de Gaïd Salah. Lequel l’a vertement réprimandé et en public à plusieurs reprises.  Son maintien en fonctions jusqu’à aujourd’hui est un signe fort qu’aucun clan à Alger ne semble, pour l’instant, pouvoir seul imposer ses choix.