La Mauritanie dans le collimateur de proches de Donald Trump

08/04/2018 – La rédaction de Mondafrique

Six parlementaires proches de Donald Trump au Congrès américain ont critiqué un prêt du Fonds Monétaire International (FMI) à la Mauritanie, affirme notre confrère Yassine Chamakh de « CAJ News ».

Six parlementaires républicains proches de Donald Trump ont décidé d’en appeler à la Maison Blanche pour condamner un régime qui s’affiche pourtant comme un allié de Washington en Afrique.Ces membres du Congrès ont aussi écrit à Christine Lagarde, chef du FMI, pour lui demander d’arrêter de financer la République islamique de Mauritanie. Cette démarche repose sur une condamnation du président mauritanien Aziz dont le gouvernement est accusé de vol, d’esclavage, de corruption et d’un « odieux bilan des droits de l’homme ».

Cette lettre adressée au FMI et datée du 5 mars, a été signée par une poignée de noms qui ont soutenu Trump dès début de son ascension et qui sont tous essentiels pour faire passer ses projets de loi au Congrès. Les six élus sont Mark Meadows, Thomas Garrett, Gus Bilirakis, Jeff Duncan, Lee Zeldin et Scott Perry. Ces trois derniers siègent à la commission des Affaires étrangères, tandis que le premier, Mark Meadows, représentant de la Caroline du Nord, est l’un des amis les plus proches du président. Il préside le Freedom Caucus, un groupe de 40 hommes politiques qui ont les moyens de faire ou défaire une loi.

Le FMI avait récemment approuvé une ligne de crédit de 163 millions de dollars. Les membres du Congrès prétendent eux, que cet argent va enrichir président Aziz, qu’ils accusent de fausser des contrats dans tous les types d’affaires, avec des pots de vin et la corruption.

Ces membres prétendent aussi qu’Aziz a refusé l’entrée dans le pays à des groupes de défense des droits humains, et qu’il a employé la torture et détenu des dirigeants de l’opposition sans motif. »Si le président Aziz, concluent les parlementaires, continue à promouvoir un environnement méconnaissable aux normes internationales, alors le patron du FMI devrait mettre fin au financement pour s’assurer que le fonds ne deviennent pas complices du régime Aziz ».